L’Echo du Pas de Calais :

Coteaux calcaires … à Wavrans-sur-l’Aa

L’industrie s’est installée dès le début du XIXe siècle dans la vallée de l’Aa. L’approvision-nement en énergie hydraulique, indispensable pour le fonctionnement des moulins et machines, y présentait l’avantage d’être régulier. Plusieurs usines, principalement des papeteries, y ont ainsi vu le jour. Avec cette activité et grâce à la construction de la voie ferrée Boulogne – Saint-Omer dans les années 1870, la vallée s’est désenclavée et développée.
À Wavrans-sur-l’Aa, il y avait trois moulins, le moulin Delpouve, celui de Vedringhem et celui d’Assinghem, tous trois utilisés à faire du papier mais fermés depuis plusieurs décennies. Ne restent plus aujour-d’hui que le souvenir de ces fabriques, quelques vestiges, et des méthodes traditionnelles de fabrication à découvrir lors d’une visite à la maison du Papier à Esquerdes.
Même s’il existe encore aujourd’hui quelques papeteries, la vallée de l’Aa est désormais plus prisée des promeneurs que des industriels. Il est vrai qu’elle possède de magnifiques paysages, notamment du côté de Elnes et de Wavrans-sur-l’Aa, communes dominées par des coteaux calcaires où s’épanouissent les orchidées. Des sentiers de randonnée permettent de longer les flancs de ces collines et d’en découvrir les attraits : une écluse, un moulin, ou encore tomber nez à museau avec les gardiens des lieux, des moutons de race boulonnaise qui jouissent de cet espace, à condition qu’ils tondent la pelouse.
Ces chemins sont accessibles aux personnes à mobilité réduite ainsi qu’aux non-voyants grâce à des panneaux traduits en braille.
Agréables, les coteaux calcaires le sont assurément. D’ailleurs les hommes du Néolithique ne s’y étaient pas trompés. De nombreux vestiges logés au fond de fosses appelées mardelles témoignent de leur présence.

L’Aa à Wavrans. Avec l’arrêt de l’activité industrielle et l’ouverture des barrages, le niveau d’eau de la rivière a sensiblement baissé mais la vallée reste un paradis pour les promeneurs.

Au fond le coteau calcaire où l’on peut observer des orchidées.

 

Antoine Vaast
Photo Ph. Vincent-Chaissac
Carte postale ancienne Collection et reproduction J. Tricot
L’Écho du Pas-de-Calais n°77

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